Le label énergétique E+C-
Le label E+C‑, pour Énergie Positive & Réduction Carbone, a été lancé en France en 2016 à titre expérimental. Il a préparé le terrain pour la réglementation RE2020.
Ce label vise à promouvoir la construction de bâtiments à énergie positive (bâtiments produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment) tout en réduisant leur impact carbone.
Il se compose de deux volets : le niveau Énergie (E), qui mesure la performance énergétique du bâtiment, et le niveau Carbone (C), qui évalue les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie. Ce label a permis de tester et de valider les méthodes de calcul qui ont ensuite été intégrées à la RE2020.
LE LABEL ÉNERGÉTIQUE E+C-
Suite à l’accord de Paris à l’occasion de la COP 21, l’État et les acteurs de la construction se sont engagés à produire des bâtiments à énergie positive et bas carbone, cette décision est sans précédent. Le nouveau Label « Bâtiments à Energie Positive et Réduction Carbone » a donc été lancé officiellement le 17 novembre 2016 par le Ministère du Logement.
Ce label a pour but de contribuer à la lutte contre le changement climatique pour la construction neuve. Il ne s’agit plus uniquement de performance énergétique puisqu’il concerne également la « performance environnementale » des bâtiments.
De la même manière que les labels énergétiques ont permis de faire évoluer la réglementation et d’améliorer la performance énergétique des bâtiments, le Label « Bâtiments à Energie Positive et Réduction Carbone » devrait, in fine, contribuer à tendre vers la généralisation des bâtiments bas carbone.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Ce label d’État repose sur une nouvelle méthode de calcul et de nouveaux indicateurs visant à évaluer la performance énergétique et environnementale des bâtiments selon les critères « Bilan Bepos » et « Carbone ».
Le nouvel indicateur « Bilan Bepos » (Bilan énergétique du bâtiment à énergie positive) correspond à la consommation d’énergie primaire non renouvelable du bâtiment, diminuée de la quantité d’énergie renouvelable ou de récupération produite et injectée dans le réseau par la construction (quantité d’énergie photovoltaïque exportée).
La capacité du bâtiment à consommer l’énergie qu’il produit est ainsi prise en compte.
Afin de tenir compte de la spécificité des différentes typologies de bâtiment, des usages et des facteurs géographiques, 4 niveaux sont prévus :
+ Énergie 1 à 4 = d’un niveau de base acces- sible jusqu’à un bâtiment avec un bilan énergétique nul.
Pour la performance environnementale :
+ La nouveauté repose sur une analyse du cycle de vie qui portera sur un calcul des émissions de gaz à effet de serre, d’une part sur la totalité du bâtiment, et d’autre part sur l’ensemble de produits de construction et des équipements du bâtiment.
+ Deux niveaux maximaux Carbone 1 et Carbone 2 sur une durée de vie de 50 ans ont été retenus par les pouvoirs publics.
COMMENT L’OBTENIR ?
Seuls les organismes certificateurs en convention avec l’Etat peuvent délivrer ce label. Ce label est d’ores et déjà intégré dans le référentiel NF Habitat, ainsi que :
- La prise en compte du label pilote BBCA 2016 (Bâtiment Bas Carbone);
- La création du niveau Bonus de constructibilité pour les projets répondant à des critères d’exemplarité énergétique, ou d’exemplarité environnementale, ou étant considérés comme à « énergie positive ».
LES AVANTAGES DE CE LABEL
- Préparer la construction des bâtiments performants aux « standards » de demain. La filière du bâtiment fait ainsi un pas de plus vers l’adoption de technologies et de procédés respectueux de l’environnement ;
- Valoriser un actif immobilier pour la location ou la vente ;
- Bénéficier du bonus de constructibilité prévu par le décret n° 2016-856 du 28 juin 2016.
